Jamel-Eddine Bencheikh
Nationalité : Maroc
Né à : Casablanca, le 27/02/1930
Mort à : Visites guidées, le 08/08/2005
Biographie : Jamel Eddine Bencheikh est écrivain et spécialiste de la poésie arabe.
Il a grandi au Maroc (Casablanca puis Oujda), dans une famille de cinq enfants, dont il est le troisième. Après ses études au Lycée français, il s'est rendu à Lyon pour commencer ses études de médecine, qu'il a interrompues après deux ans. Il a étudié l'arabe et le droit à Alger.
Il poursuit ses études d'arabe, enseigne et passe l'agrégation à Paris, de 1956 à 1962. Il est ensuite retourné en Algérie indépendante, où il a été assistant puis professeur de littérature arabe médiévale à la Faculté des Lettres d'Alger. Il publie La poésie algérienne d'expression française, 1945-1965, une anthologie qui demeure l'une des principales références de la poésie de cette période.
Il écrit également des chroniques littéraires et politiques dans plusieurs hebdomadaires, rassemblées en 2001 dans un recueil intitulé Écrits politiques (1963-2000).
Jamel Eddine Bencheikh avait imposé un "exil volontaire" en France pour protester contre les restrictions aux libertés imposées par le régime de Houari Boumediène. Il a été chercheur au C.N.R.S. de 1969 à 1972, puis professeur à l'Université Paris VIII et enfin à l'Université Paris IV jusqu'à sa retraite en juin 1997.
Il retournera à Alger en mars 1992 pour la dernière fois. Il a accompagné de ses positions et de ses textes la période de violence que l'Algérie a traversée depuis 1993. En particulier, il avait pris position contre le fondamentalisme, dénonçant "une poignée de personnes qui parlent au nom de l'Islam de manière à approfondir le malentendu entre les musulmans et l'Occident".
Il est surtout connu pour avoir traduit le célèbre conte des mille et une nuits. Sa traduction en collaboration avec André Miquel et son frère Touhami Bencheikh est la première traduction complète, avec l'ensemble des 1205 poèmes, en français sans censure, basée sur l'édition Bulaq, du nom de la ville égyptienne où le texte a été imprimé en 1835.